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Spectacle un
AMOURS CHAGRINES… un rendez-vous…
Chaque fois c’est pareil… à l’idée d’un rendez-vous avec un texte d’Emanuelle delle Piane, mon imaginaire jubile. Et se réjouit d’être convié au défilé des nouveaux-nés de son univers personnel.
Parce qu’elle écrit comme on croque… des portraits de Vie, dans ce qu’elle a de plus piquant, de plus abrasif, de plus mordant parfois. De plus drôle souvent. De plus humain toujours.
Le Théâtre de L’ECROU de Fribourg
présente
AMOURS CHAGRINES
d’Emanuelle delle Piane
Mise en scène : Patrick Haggiag
Jeu :
Jacqueline Corpataux
Benoit Di Marco
Natacha Mendès
Didier Menin
Guillaume Prin
Selvi Purro
Costumes : Colette Huchard
Collaboration
à la scénographie : Gustavo Kortsarz
Création lumière : Christian Pinaud
Son : Ludovic Guglielmazzi et Mathias Demoulin
Régie générale : Alain Kilar
Assistanat : Véronique Rolli
JACQUELINE CORPATAUX
NOTE D’INTENTION
AMOURS CHAGRINES… un rendez-vous…
Chaque fois c’est pareil… à l’idée d’un rendez-vous avec un texte d’Emanuelle delle Piane, mon imaginaire jubile. Et se réjouit d’être convié au défilé des nouveaux-nés de son univers personnel.
Parce qu’elle écrit comme on croque… des portraits de Vie, dans ce qu’elle a de plus piquant, de plus abrasif, de plus mordant parfois. De plus drôle souvent. De plus humain toujours.
Sa plume brosse en quelques signes une lâcheté, une faille, une blessure, une tendresse, une exaltation. Emanuelle semble poser ses grands yeux sans relâche sur ses congénères, pour récolter des traces d’existence, qu’elle recyclera plus tard en une scène, une « dramolette », une « pièce cruelle », un scénario, une nouvelle…
Itinéraire saisissant dans une langue qui griffe ou déride. Caresse ou gifle. Et qui sait suggérer... pour que tout se prolonge encore dans l’imaginaire de chacun.
«Amours chagrines»… le titre nous induit en erreur… car traité de la sorte, le sujet nous déride. Froisse les étoffes trop bien rangées dans les armoires des civilités conjugales. Décale nos projections amoureuses. Décortique magnifiquement les stratégies des partenaires les mieux rôdés. Egratigne tendrement leurs impuissances et leurs lâchetés. Et leur vocabulaire éculé. Epingle ironiquement l’amour. Revisite sérieusement les « toujours ». Car même si « en amour l’âge ne compte pas… » il y a des couples sur qui le temps fait de rapides ravages !
Délicieuses modulations des sentiments. Savoureuses variations aigres-douces sur le terrain connu des fuites et des cachotteries, de la mauvaise foi et des faux-fuyants…
C’est ludique et corrosif à la fois. Et malgré les sempiternelles tactiques de camouflage et les récurrents manèges conjugaux, l’évidence que nous sommes toujours prêts à répondre, et de façon si véloce, à l’appel puissant des instincts les plus authentiques. Les plus essentiels. Alors qu’hier encore… on pensait en crever ! Mais la force de vie prend toujours le dessus. Et celle d’aimer. Malgré la peur des pièges subis et les séquelles des blessures passées.
Singulière approche de l’amour et de ses « effets secondaires ». Remarquable façon de traiter de « l’humain », qui fait ses gammes en permanence sur le clavier des vies affectives, malgré (et peut-être grâce à !) nos impuissances à atteindre la virtuosité.
PATRICK HAGGIAG
IMPRESSIONS
Ne pas dater ces fragments. Ils sont pour moi en marge
du temps qui passe, de la chaîne du temps.
Même quand ils évoquent une circonstance, une rencontre, une lecture
d’autrefois, ces circonstances, rencontres sont mon présent.
« Amours chagrines »… des récentes lectures qu’il m’ait été donné de faire, celle-là reste; et bien accrochée.
Ces suites - Emanuelle delle Piane préfère études - (ou séquences, si déjà l’intention théâtrale s’esquisse), engagent le lecteur dans le dédale étonnant - et secret, devrais-je dire - de nos vies à deux, tant elles semblent de prime abord convenues, et finalement si peu à deux.
Cet exercice réveille, et comment ! Par quel art du décousu le fil si singulier de nos vies amoureuses se lie-t-il ?
Certes l’exercice n’est pas rare, et écrire sur le couple, c’est comme parler du temps qu’il fait. L’exception est ailleurs, « en marge des jours », un précipité de vie et d’humeur flashés en pleine course. Une vie, seulement une vie.
Emanuelle delle Piane sait ce travail de la parenthèse qu’elle nomme « études » et qui - comme un cantique - ne comprend ni commencement, ni fin.
Une cadence plus ou moins brève de nos cris et chuchotements; de nos rires et fous rires, de nos peines et désarrois. Une succession (comme la suite infinie des nombres), de traces qu’on garde, et qu’on jette. Une série de scènes, improbables et évidentes à la fois, qui nous tombent dessus et qu’on retient une fois pour toutes.
Et toutes ces scènes-là, les avons-nous écrites et cachées quelque part, vécues et dissimulées parfois, vécues et partagées avec quelques témoins, inventées, rêvées ? Rushs innombrables d’un inépuisable motif, un cœur sans contours, un rapt sans conséquences ?
Les paysages de la mémoire sont d’une vaste étendue mais ici, prolongés, accentués, révélés par le spectateur ; celui -là même qui, au bout du décompte, fait le point, retrace ces vies-là avec facétie ou amertume, c’est selon ; et ainsi comble les vides de nos petites et grandes manœuvres.
Je sors ces fragments des marges de ma mémoire,
elle-même fragmentée, lacunaire, pour les porter non au centre –
personne n’a en lui de centre ou du moins
ce centre introuvable n’occupe jamais le même lieu -,
mais pour qu’ils viennent au jour du vif aujourd’hui.
J.B. Pontalis
Emanuelle DELLE PIANE
De nationalité suisse et italienne, Emanuelle delle Piane est née le 24 décembre 1963 à La Chaux-de-Fonds. Elle a suivi des études littéraires, puis des formations en écriture de scénarios, écriture théâtrale, réalisation, direction d'acteurs et mise en scène.
Elle enseigne régulièrement et donne des ateliers d’écriture à des professionnels, des enseignants, des étudiants (Université de la Sorbonne, Paris IV, 1997-99). Elle est également consultante pour différentes sociétés de productions et compagnies théâtrales. Elle est auteure de théâtre (adulte et jeune public), de scénarios, de pièces radiophoniques, de spectacles solos, de contes et de nouvelles littéraires.
Théâtre (non exhaustif)
Le Tiroir suivi de l’Armoire, création Théâtre Populaire Romand, m-e-s Charles Joris, 1998. Nombreuses créations francophones depuis. Traduction allemande par Elfriede Riegler, publication aux éditions Canevas, texte épuisé mais disponible auprès de l’auteure.
Interviews, monologue, création au 2.21, m-e-s par l’auteure, Lausanne 1999 ; création Théâtre le Moderne, Liège, m-e-s Philippe Ansion, 2010. Publication aux éditions L’Âge d'Homme.
Les Cailloux, pièce écrite en 2000 pour le théâtre de Vidy. Création par le Cie de l’Ours, Genève 2010-11.
Un Revenant de l’expo, mise en espace par l’auteure au théâtre ABC, La Chaux-de-Fonds 2002.
La Monstre, création On regardera par la fenêtre, m-e-s Sylvie Zzani, Aix-en-Provence 2002. Aide à la création du CNT en 2000. Création suisse par Malafemmena, m-e-s Camillo De Cesare, Genève 2009. Trad. allemande par Elfriede Riegler. Publication aux éditions L’Âge d'Homme, 2000.
Mo, création Théâtre des Ateliers, m-e-s Alain Simon, Aix-en-Provence 2002.
Création suisse Les Comédiens du Paradis, 2009.
laviedechâteau, création Les Compagnons de Bourg, Neuchâtel 2004. Publication : Editions ISR, 2003.
Ligne frontière, pièce en un acte, création Maramande, m-e-s André Christe, Delémont 2008.
Adagio, Rencontres de la Cartoucherie, Paris 2006. Lectures en Suisse par Le Théâtre de l’Écrou, création par la Cie de l’Oranger, Suisse 2011. Publication aux Editions Campiche, volume répertoire, oct. 2010
A-Dieu-vaT, texte primé au concours d’écriture théâtrale de la Loterie Romande, publication aux éditions de La Loterie Romande en 2007 et réédition aux Editions Bernard Campiche, 2010
Les Enfants de la pleine Lune, mise en espace par les comédiens du Français, Théâtre du Vieux-Colombier, Paris 2009. Prix 2009 des spectateurs engagés et du bureau des lecteurs de la Comédie- Française. Création à l’Etoile du Nord, m-e-s Isabelle Gardien, Paris 2011. Ce texte a reçu l’Aide à la Création du Centre National du Théâtre en 2009. Publication aux Éditions Bernard Campiche, oct. 2010
Amours chagrines ou l’École de la Vélocité, création Théâtre de l’Ecrou, m-e-s Patrick Haggiag, Nuithonie, Fribourg 2011. Publication aux Éditions Bernard Campiche, oct. 2010
Théâtre jeune public
Il-y-a-des-fois, « Contes cruels pour enfants et parents pas sages ». Création : Théâtre Populaire Romand, 1997. Mise en scène : Jacqueline Payel et de Charles Joris.
Les Malheurs de Sophie revisités, nombreuses créations en francophonie, publication en 2000 aux Editions Lansman, col. « Théâtre à lire et à jouer no 2 ». Réédition prévue chez le même éditeur.
Noël, rue de l’envers, création Petitthéâtre, Lausanne, 2001. Publication aux éditions L’Âge d'homme et C’est la honte, création Petitthéâtre, m-e-s Gérard Demierre, Lausanne 2003.
Orage à Belle Maison, création On regardera par la fenêtre, m-e-s Sylvie Zzani, Charleville-Mézières 2006. Publication Editions Bernard Campiche, col. Enjeux 5, 2008.
Les Etrangers, création TPR, m-e-s Cédric Du Bois, La Chaux-de-Fonds 2006.
Moi, tit Jack, création Théâtre Escarboucle, m-e-s Anne-Lise Prudat, Lausanne 2007.
Les Sœurs Bonbon, création en coproduction petitthéâtre, TPR, théâtre de l’Ecrou, la Cie Pasquier-Rossier, m-e-s Geneviève Pasquier, tournées 2008-10, publication aux Editions Lansman, 2008.
Les Enfants-Rois, comédie musicale, m-e-s André Christe, Develier 2008.
Zibou, création Théâtre Escarboucle, m-e-s Anne-Lise Prudat, Lausane 2010.
Pièces radiophoniques (non exhaustif)
Elly, pièce policière, production France Inter, Les Tréteaux de la Nuit, 1998
La Monstre, Radio Suisse Romande Espace 2, mise en ondes de Nicolas Rinuy, 2001
Mozart, 3 pièces courtes, Radio Suisse Romande Espace 2, mise en ondes de J.-M. Meyer, 2006
Spectacles solo
La Fête de la Vigneronne, Voici Noël.com, Ainsi sont-ils, spectacles co-écrits pour et avec François Silvant, mise en scène Philippe Cohen, créations, 1999, 2001, 2007.
Les Grains de sable, spectacle co-écrit pour et avec Nathalie Sabato, création Genève, 2003.
Sabato fait son Show, spectacle solo, co-écrit avec N. Sabato, création Genève, 2010.
Prose
Voyage au Pays des Fées, contes contemporains, éditions Cabédita, Yens sur Morges, 2002
Les Lessives, nouvelles, éditions G d’Encre, 2004, Prix Gasser 2005
Les Boîtes aux Lettres, nouvelles, éditions G d’Encre, 2005
Les Bancs Publics, nouvelles, éditions G d’Encre, 2007
Les Coffres-forts, nouvelles, éditions G d’Encre, 2011
Divers
Emanuelle delle Piane a été lauréate de l'Académie Carat, de Pro-Helvétia, de la Société Suisse des Auteurs, de la Fondation Beaumarchais, de la Fondation Sandoz, la Fondation Landis&Gyr, la Fondation Bogliasco (Centre d’études Liguria pour les Arts et les Lettres), du Ministère français de la Culture, de la DMDTS (Direction de la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles), du Centre National du Livre (CNL) en 1999 et 2008, du Centre National du Théâtre (CNT) en 2000 et 2009, de l'Institut Suisse de Rome, elle est Prix Gasser 2005 et Prix 2009 des spectateurs engagés de la Comédie Française.
Contact :
Emanuelle delle Piane
7, rue des Chênes
F - 39110 Andelot-en-Montagne
Tél :+33 384 51 48 18
Mobile : +41 77 441 57 41
Spectacle deux
Le NEZ
Pour cette création étonnante, le Théâtre de l’ECROU et la Cie Kbarré s'associent au metteur en scène Lionel Parlier, ainsi qu'au pianiste Yuka Oechslin.
LE NEZ… une histoire si habilement troussée par Nikolaï Gogol, qu'il dote d’une étrangeté proprement fascinante, et qui ne nous laisse guère « respirer » avant d’en connaître l’issue…
Mais ne nous fions pas qu’aux apparences… sous cet appendice nasal qui a l’audace de s’échapper se camoufle toute la cruauté d’un monde qui ne laisse à l’individu que bien peu de chances de « renifler » l’air de la liberté.
La musique de Dmitri Chostakovitch contribue à donner de l'allure à ce NEZ… puisqu’elle illustre magistralement ce conte fantastique.
Sans lui donner la forme d’un opéra (d’autres s’en chargent… dotés d’autres moyens…), nous adoptons une forme peu explorée, à partir de la transcription pour piano que le compositeur lui-même a réalisée, et qui offre nombre de modulations ludiques entre pianiste et comédiens.
Tout en privilégiant la légèreté, puisqu’un souci d’adaptation à des lieux divers nous permettra la mobilité qui sied à ce genre d’aventure.
A l’instar du NEZ qui déambule partout dans la ville, nous ne resterons pas rivés à un endroit prédestiné.
Autant de raisons de « lever le nez » vers une destination artistique qui promet des dépaysements passionnants et peu banals.
LE NEZ (NOSS) d’après N.V. Gogol est une production valdo-fribourgeoise représenté par deux compagnies théâtrales : le Théâtre de L'ECROU (FR) et la Compagnie Kbarré (VD)
La Cie Kbarré:
La compagnie Kbarré a été fondée à Lausanne en 2003. Les comédiens Vincent David, Laurence Iseli et Charlotte Reymondin en assurent la direction artistique.
La singularité de la Cie Kbarré est de créer des spectacles alliant théâtre et musique. A travers ses créations, la Cie explore les facettes et les mystères de l’existence humaine, avec engagement, sensibilité et humour.
Le Théâtre de L'ECROU:
Le Théâtre de l’ECROU a été créé à Fribourg en 1987 par deux comédiennes fribourgeoises professionnelles ayant suivi une formation théâtrale à Paris, Jacqueline Corpataux et Anne-Laure Vieli.
Depuis 1999, Jacqueline Corpataux administre seule la compagnie, dont la démarche singulière permet une ouverture à diverses formes d’approches théâtrales, au gré des désirs et coups de cœur, tout en affirmant certaines fidélités artistiques. Le théâtre constitue dès lors un outil privilégié qui permet les risques, l’exploration et les échanges.
Le Théâtre de l’ECROU produit et coproduit des spectacles en partenariat avec des compagnies francophones, principalement en Suisse et en France, mais aussi lors de tournées en Tchécoslovaquie, Russie…
Les aventures artistiques puisent aussi bien dans le théâtre de répertoire que dans le domaine de l’écriture contemporaine ou dans l’adaptation de textes divers, ainsi que dans le théâtre jeune public.
Lionel Parlier, metteur en scène, est au bénéfice d’une expérience riche dans le domaine du théâtre et de la musique et ne cesse de procéder à des explorations enthousiasmantes. Lionel Parlier est un ancien complice du Théâtre de l’ECROU depuis la création du spectacle « Peinture sur bois » d’Ingmar Bergman dans l’enceinte du Belluard en 1989.
Yuka Oechslin , pianiste fort talentueux, qui contribut magnifiquement à offrir au NEZ une musicalité truculente et facétieuse.
Rolland Berens, assistant et coordinateur de projet, dont il est à l’origine, puisqu’il nous a proposé l’idée de cette cohabitation musico-théâtrale exceptionnelle.